Emeline Hélion, consultante sénior chez Univers Retail, nous parle de son expérience et des raisons qui l’ont conduite à devenir consultante. Elle présente aussi sa vision du métier en mission et en interne ainsi que les qualités requises pour être consultant(e).
Une grande expérience dans l'opérationnel avant le conseil
Quel est ton parcours ?
J’ai travaillé pendant près de 15 ans côté métier avec des missions opérationnelles. J’ai évolué dans le marketing, en débutant côté marketing multicanal (à l’époque où l’omnicanalité n’était pas encore d’actualité 😉) en passant par le marketing client avec un intérêt important pour le parcours client que ce soit au sein d’un site e-commerce comme dans son parcours relationnel avec la mise en place d’un CRM. J’ai été chargée de marketing multicanal, responsable marketing clients & CRM, responsable e-commerce & CRM, chef de projet marketing opérationnel…
Pourquoi as-tu choisi le consulting ?
Je ne m’étais jamais trop intéressée au métier de consultant(e). Je voyais cela plutôt comme une prestation avec un cabinet qui place un collaborateur en mission sans contact et sans culture d’entreprise. Autour de moi, de plus en plus de personnes intègrent des sociétés de conseils ou font appel à des consultant(e)s. Ainsi, j’ai découvert une autre vision du métier.
C’est donc très naturellement que j’ai envisagé le métier consultante. J’avais déjà intégré deux entreprises en tant que manager de transition. J’avais aimé évoluer et intégrer un nouveau contexte d’entreprise, pour répondre à des problématiques particulières. Je savais donc que l’adaptabilité était possible pour moi. Le métier de consultante a été une évidence. Une connaissance ayant intégrée Univers Retail a fini par me convaincre.
Quels étaient tes freins pour rejoindre le conseil ?
Comme mentionné, j’avais quelques a priori sur l’intégration d’un cabinet de conseil notamment sur la gestion des ressources humaines. J’ai parfois vu cela, d’une façon complètement erronée en fin de compte, comme un simple placement de ressources. En outre, comme mes expériences étaient davantage axées “métier”, j’ai dû sortir de ma zone de confort en travaillant sur des problématiques différentes.
Comment s’est déroulé le choix de mission ?
Avant de choisir une mission, Univers Retail valide l’adéquation entre les besoins du client et le profil du consultant (compétences, mais aussi appétence). Après cette première étape de validation, Univers Retail m’a partagé la fiche de poste avec la description de la mission.
Par la suite, un échange interne a lieu, puis avec le client pour vérifier les compétences du consultant. Ce dernier doit comprendre la mission et s’assurer que celle-ci répond à ses attentes. Il ne s’agit pas simplement d’un placement de ressources, il y a un projet derrière lequel on veut développer certaines compétences ou domaines. Le processus se fait dans l’échange.
Le quotidien d'un(e) consultant(e) sénior
Quelles sont tes missions chez le client et en interne au sein du cabinet ?
Chez le client, j’ai travaillé en tant que chef de projet opérationnel sur la construction et la mise en place du plan d’animation commercial d’un retailer, avec un travail de coordination des actions et des différents leviers.
Au sein du cabinet, nous travaillons en collaboration à des projets conjoints pour partager nos expertises. Les consultant(e)s au sein d’Univers Retail ont des profils différents, des spécialistes en e-commerce ou omnicanalité en passant par des experts supply chain. Cela permet le partage et des projets communs au service du cabinet.
Mais ce n’est pas que de l’interne. Nous avons la chance de pouvoir proposer nos compétences dans le cadre de mécénat. Étant en inter-contrat, je réalise une mission pour une association, toujours dans mon domaine d’expertise, mais au service d’une association dans le cadre de mécénat de compétences. C’est très enrichissant car je ne travaille pas pour un retailer, qui a déjà des expertises marketing ou e-commerce, mais avec une association ayant des moyens limités pour la mise en œuvre du projet, mais avec une volonté tout aussi forte.
Pour toi, quelle est la principale différence entre rejoindre un cabinet de conseil ou travailler en interne dans une entreprise ?
Lorsque l’on intègre un cabinet de conseil et une mission chez le client, on intègre deux équipes, deux types de fonctionnement, deux cultures d’entreprise. On double les rencontres et les partages. C’est très riche. Le fait d’être consultant(e) permet une prise de hauteur sur la mission, qu’il est plus difficile de mettre en place lorsqu’on intègre une entreprise en interne. Cela rend la mission d’autant plus enrichissante et diverse. Et en tant que consultant(e), nous ne sommes pas seuls. Le cabinet nous accompagne toujours. Il ne faut pas hésiter à partager en interne les problématiques rencontrées en mission.
Sa vision du métier de consultant(e)
Pour toi, c’est quoi être consultant(e) ?
Être consultante sénior, c’est vraiment une autre manière d’envisager son métier. Finalement, consultant(e) c’est exercer plusieurs métiers à la fois. Il faut comprendre le contexte de l’entreprise, sa problématique, rencontrer et échanger avec les équipes métiers, proposer et mettre en œuvre une solution.
Quelles sont, selon toi, les plus grandes qualités qu’un(e) consultant(e) doit avoir ?
Un(e) consultant(e) doit avant tout avoir une bonne capacité d’adaptation pour cerner le besoin et les problématiques du client. Il faut donc aussi beaucoup de curiosité pour pouvoir aller chercher toutes les infos. Une bonne prise de recul pour avoir une vision globale de la problématique.
Il faut également être organisée, être à l’écoute, avoir de l’empathie pour comprendre les problématiques même celles non identifiées par le client.
Que pourrais-tu dire aux futures personnes qui hésitent à venir dans le conseil ?
Lancez-vous ! Vous ne serez pas déçu !